Union de Quartier Notre-Dame (Grenoble - 38)
Face aux bruits nocturnes parfois violents, une habitante du quartier, bonne connaisseuse des dégats possibles sur la santé, nous a proposé cet article dont un extrait est inclus dans notre bulletin de novembre.
Ainsi, les bruits inattendus et/ou agressifs peuvent, au mieux modifier la structure du sommeil et donc sa qualité, au pire, provoquer un réveil brusque extrêmement désagréable.
Il s’ensuit un trouble du sommeil qui peut induire de multiples réveils intempestifs et peut perdurer pendant des mois, voire des années après les nuisances sonores.
Plus grave encore est la persistance d’insomnies qui, prolongées, provoqueront de sérieux problèmes de santé.
Les troubles observés liés à la privation de sommeil sont d’apparition progressive et peuvent mettre plusieurs semaines à apparaître.
1. Les troubles de l'humeur sont les premiers à se manifester.
On observe:
2.Instabilité psychomotrice.
La personne ne peut rester immobile. Elle éprouve le besoin de se déplacer, de changer de place, de position (debout, assis). De ce fait, elle a des difficultés à fixer son attention.
3. Les troubles de la sphère visuelle sont multiples et variés
4.Troubles somesthésiques.
Dysesthésies: la personne perçoit des fourmillements des extrémités (mains, pieds). Au niveau de la face, elle a l'impression d'avoir un chapeau très serré. Des trémulations des paupières et au niveau des membres sont observables. Les tests mettent en évidence une augmentation de la sensibilité à la douleur.
5.Les troubles auditifs sont très inconstants. Le sujet entend des bruits paraissant lointains (sifflements, cloches).
6. Désorganisation de la pensée. Les troubles se caractérisent par:
7. Syndrome végétatif (inconstant).
Le bruit peut également agir sur le système inconscient de l’organisme comme le rythme cardiaque, la respiration ou la digestion :
Il est possible d'observer une tachycardie modérée et une hyperthermie (38°-38°5). De plus, l'augmentation de la sensation de faim entraîne une hyperphagie. Des céphalées, des gastralgies, une augmentation de la libido peuvent être observées.
Les signes qui ont été décrits au paragraphe précédent sont également observables dans d'autres syndromes pathologiques: ils ne sont donc pas spécifiques de la privation de sommeil. Cependant, certains sont évocateurs et doivent être recherchés.
Dans les familles:
En conclusion, la privation de sommeil est un phénomène fréquent et de plus en plus fréquent actuellement. Elle est une atteinte à la personne physique et psychique. Les symptômes de stress qu'elle engendre ont des répercussions sur le comportement social, professionnel, personnel et familial.
RAPPEL DE LA LOI
LA LOI ET LE BRUIT AU QUOTIDIEN
La loi s’attache à protéger les individus du bruit de manière permanente et continue, elle agit donc dans différents contextes :
Les établissements recevant du public :
La loi impose un seuil de 105 dBA (décibel pondéré A qui constitue une unité du niveau de pression acoustique) à ne pas dépasser. Tous les lieux concernés doivent impérativement disposer d’un système limitant le niveau ou d’un système de coupure, ainsi que d’un afficheur donnant l’affichage de la pression.
Les bruits de voisinage :
«Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité.
Tapages injurieux ou nocturnes : ils sont sanctionnés par des amendes de 3ème classe (450€ et plus) pour les particuliers et de 5ème classe (1500€ à 3000€) pour les professionnels.
Certaines infractions, dans des cas considérés comme des agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d’autrui, peuvent être sanctionnées par un an d’emprisonnement et 15000€ d’amende.
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